Laits de bébé végétaux : une alerte à prendre au sérieux !


Les bébés nourris avec des laits végétaux au lieu de lait adapté à leur âge peuvent présenter de complications sévères selon l’Agence de sécurité sanitaire. Le lait de vache est boudé par beaucoup de parents et notamment les mamans qui refusent ce type de lait et se tournent de plus en plus vers des laits dits alternatifs comme le lait de soja, riz, chèvre, ou d’amande. Beaucoup font ces choix par idéologies écologique et végétarienne ou liés à des allergies alimentaires.

Certains de ces laits sont aujourd’hui reconnus comme néfastes pour la santé de bébé et ne doivent pas leur être donnés car ces produits ne sont pas adaptés mais surtout pourraient se révéler dangereux pour leur santé.

Le lait maternel : le plus adapté

Le lait maternel est notre premier aliment. Il apporte au nourrisson les substances nécessaires à sa croissance et au développement de son système immunitaire. Sa composition est adaptée aux besoins spécifiques de l’humain. Comparé au lait de vache, le lait maternel se distingue par sa richesse en sucre (lactose et oligosaccharides) qui joue un rôle déterminant dans la formation du cerveau du bébé et contribue à l’équilibre de sa flore intestinale. Par contre, le lait de vache contient 3 fois plus de protéines et 3 à 4 fois plus de minéraux. Cette composition permet au jeune veau de doubler son poids en 47 jours (180 jours pour un bébé) et de fortifier rapidement son ossature. À chaque mammifère son lait ! L’homme est le seul mammifère qui nourrit ses petits de lait provenant d’une autre espèce. Il est également le seul mammifère à consommer du lait jusqu’à l’âge adulte.

Le lait de vache : décryptage

Le lait contient plus de 88% d’eau. Les macronutriments du lait entier se répartissent comme suit :

  • 43% de glucides, son principal glucide est le lactose
  • 29 % de lipides, ses lipides comportent une majorité d’acides gras saturés et de cholestérol
  • 28% de protéines

Le lait est source de calcium et de phosphore : 100 g (environ100 ml) couvrent plus de 10 % de l’apport nutritionnel conseillé par jour pour un adulte en calcium et phosphore. Il contient aussi des vitamines B12, B2, B3 ou PP, B5, A, C et D. Une portion de 100 g (environ 100 ml) apporte : près de 12 % des apports nutritionnels conseillés en vitamine B12 ; environ 10 % des apports conseillés en vitamines B2 et B3 (ou PP) ; près de 5% des apports journaliers conseillés en vitamines A, B5 et D.

Les laits maternisés de vache sont performants en terme de qualité nutritionnelle. Il sont sucrés exclusivement au lactose, enrichis en acide linoléique, en fer, vitamines et oligo-éléments, pauvres en sel, appauvris en protéine du type caséine pour les rendre voisins du lait maternel, ils restent pourtant riches en protéines de lait de vache allergisantes. Depuis le 1er janvier 1993, tous les laits diététiques pour nourrisson sont enrichis en vitamine D mais cet enrichissement en vitamine D ne permet pas de couvrir totalement les besoins journaliers en cette vitamine.

Effets du lait de vache et de chèvre

La consommation de lait de vache est à l’origine de nombreux malaises chez les nourrissons, les enfants et les adultes : diarrhée, coliques, ballonnement, eczéma, production de mucus, éruptions cutanées, infections ORL, etc. Le lait de vache cru n’est à l’origine pas adapté aux besoins de l’humain. Les traitements thermiques (pasteurisation ou stérilisation) utilisés pour sa conservation modifient sa composition physico-chimique initiale et le rendent encore plus indigeste. L’information nutritionnelle affichée par les emballages indique la présence de protéines, glucides, lipides, vitamines et minéraux mais omet de mentionner les traces d’antibiotiques et d’hormones qui se retrouvent inévitablement dans votre verre de lait en raison des conditions d’élevages des vaches laitières. Et le lait de chèvre ? Il est adapté aux besoins du chevreau comme le lait de lapin l’est aux lapereaux !

Les laits végétaux

Souvent présentés comme une alternative au lait de vache. Mais pourquoi chercher une alternative au lait de vache ? Les boissons végétales sont des aliments à part entière, distinct du lait, constitués de soya, de céréales (riz, avoine, quinoa, etc.) ou d’oléagineux (amandes, sésame, noisette, etc.). Le lait de soya, sans aucun doute le plus connu des laits végétaux, est préparé à partir de fèves de soya mélangées à de l’eau. La fève de soya crue, très indigeste, doit être trempée pendant une durée minimale de 10 heures avant d’être transformée en purée qui servira de base à la préparation du lait de soya.

Les protéines (3.6 g pour 100g de produit) de ce filtrat, également appelé Tonyu, contiennent les 8 acides aminés essentiels à notre métabolisme. Mais le lait de soya est pauvre en méthionine (un des acides aminés essentiels), il ne peut donc être consommé comme source de protéine complète. Les lipides du lait de soya sont principalement composés d’acides gras insaturés avec une teneur élevée en lécithine qui contribue à l’équilibre du système nerveux. Le Tonyu est également appréciée pour sa teneur élevée en fer et en magnésium. Au Canada, 25% des cultures de soya sont génétiquement modifiées, achetez seulement les produits préparés à base de fèves de soya biologiques idéalement sans sucre ajouté.

Quels laits utiliser pour les bébés de moins de un an

L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) vient d’alerter les parents sur les risques liés à la consommation du lait de soja chez les bébés âgés de moins d’un an. Ces boissons ne permettent pas de couvrir les besoins nutritionnels très spécifiques des nourrissons, conclut le rapport. Leur utilisation peut donc entraîner des insuffisances d’apport, des carences, voire des accidents sévère indique l’Anses.

Cette décision fait suite à des études menées entre 2008 et 2011. Dans le cadre de sa mission de nutrivigilance, l’Anses a été informée d’une dénutrition très grave chez un enfant de 12 mois nourris exclusivement au lait d’amande. Deux études menées pendant trois ans ont montré treize cas de complications imputables à la consommation de jus de riz, de châtaigne, d’amande et de soja. Il a été observé des arrêts de croissance, une anémie sévère, des carences en calcium, en vitamine D et en sodium.

Le lait de soja remplace souvent le lait maternel ou des laits maternisés. Ce qui prive l’enfant d’apports indispensables à sa croissance, cruciaux entre la naissance et un an. Il faut savoir que, pendant cette courte période, le poids du bébé est multiplié par trois, tandis que celui de son cerveau passe de 300 grammes à 1 kg et que la taille du bébé augmente de 50 %. À cet âge, une situation de déficit nutritionnel entraîne des effets biologiques non visibles qui se manifesteront à moyen et long terme par des troubles du développement, souligne l’Agence nationale de sécurité sanitaire. Or, de plus en plus de parents ont recours à ces boissons, selon les pédiatres et les diététiciens. L’Anses insiste sur les bienfaits du lait maternel.

En l’absence d’allaitement ou en complément de celui-ci, seules les préparations spécialement formulées pour les bébés peuvent couvrir leurs besoins.

Un papotage à “Laits de bébé végétaux : une alerte à prendre au sérieux !”

  1. geste écolo (1 comments) dit :

    Consommer du lait de vache est une véritable abbération alimentaire, je suis bien d’accord avec vous.

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